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Epandage par drone : les conditions de travail pris en compte

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Mercredi 9 avril 2025, le Sénat a adopté la proposition de loi autorisant l’utilisation de drone pour l’épandage de produits phytosanitaires dans les cultures en pente. De la phase d’expérimentation à l’adoption du texte, la CFTC a soutenu cette mesure qui vise notamment à réduire les risques professionnels des salariés travaillant dans les vignes. 

»Après 13 ans, la loi est passée et c’est une bonne nouvelle !» se réjouit Claude Vanyek, tout juste retraité de la viticulture (Domaines Schlumberger) qui, pour la CFTC, a agi en faveur de l’usage des drones. Après l’Assemblée, le Sénat valide en effet la proposition de loi autorisant l’épandage par drone de produits phytopharmaceutiques dans les cultures en pente (+ de 20%). Le texte ouvre également un droit à expérimenter, pendant 3 ans et sous le contrôle de l’ANSES, le traitement par drone quelles que soient les cultures et les pentes.

Pour Claude, c’est l’aboutissement d’un travail de groupe mené depuis plusieurs années en faveur des conditions de travail des salariés de la viticulture notamment avec Stéphane Chaise, ancien directeur des Domaines Schlumberger. L’usage du drone apporte une réponse sans équivoque. Les risques de blessures avec le port d’équipement, de contamination par exposition aux produits se réduisent drastiquement. Les risques de chute ou d’écrasement par retournement des chenillards disparaissent. 

La phase d’expérimentation menée en 2021 a été concluante. Les drones équipés de buses et d’un système de géolocalisation ont fait leurs preuves. Ils évoluent d’un mètre cinquante à trois mètres au-dessus des feuillages. Pour rappel, les produits dispersés sont homologués en agriculture biologique.

Pour Claude, il n’y a pas de comparaison possible : « là où le drone va intervenir plus précisément en mobilisant juste deux personnes (un pilote et un opérateur pour recharger l’outil) et des produits bio (cuivre et soufre) ; en manuel, il faudrait cinq personnes sans doute avec des produits plus costauds et des risques plus élevés ! »

S’il faut encore attendre la publication du décret d’application, Claude poursuit son engagement sur la question. En partenariat avec un entrepreneur suisse spécialisé, il a proposé une démonstration de l’utilisation des drones dans le vignoble alsacien, à Thann le 26 mai. «Cet entrepreneur est un ancien informaticien qui a développé un logiciel très perfectionné qui permet de collecter aussi des données sur les parcelles (cartographie, journal de traitement…), il faut maintenant imaginer comment les exploitants vont pouvoir adopter cet outil.»

A noter que la loi encadre l’usage des drones pour l’épandage : il est autorisé «sur les parcelles agricoles comportant une pente supérieure ou égale à 20%, sur les bananeraies et sur les vignes mères de porte-greffes» pour diffuser des produits de biocontrôle (phéromones, micro-organismes, etc.), les substances autorisées en agriculture biologique et les pesticides considérés comme « à faibles risques » par la réglementation européenne.

A lire sur l’Alsace.fr

 

 

Publié le 5 mai 2025

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